La Maison Blanche défend des méthodes d'interrogatoire muscl

Plus d'informations
il y a 20 ans 3 mois #3414 par baboon

La Maison Blanche défend des méthodes d'interrogatoire musclées
LEMONDE.FR | 13.01.05 | 20h07
Les archives du "Monde" : plus de 800 000 articles à consulter. Abonnez-vous au Monde.fr

L'administration américaine a reconnu, jeudi 13 janvier, avoir demandé au Congrès d'abandonner un projet de loi visant à limiter le recours à ces méthodes.
La Maison Blanche a reconnu, jeudi 13 janvier, que l'administration du président George W. Bush avait exhorté le Congrès à abandonner un projet de loi visant à maîtriser le recours aux méthodes d'interrogatoire musclées par les services de renseignement américains.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a néanmoins précisé que George Bush avait clairement fait part de son opposition à la torture, quelles que soient les circonstances.

"Nous disons clairement que nous n'excusons pas la torture. Le président n'autorisera jamais la torture, et cela s'applique à tout le monde", a-t-il dit.

Le New York Times rapporte jeudi sur son site Internet que des membres du Congrès ont renoncé le mois dernier, à la demande de la Maison Blanche, à une mesure législative imposant aux services de renseignement de nouvelles restrictions à l'usage de méthodes d'interrogatoire extrêmes.

Le Sénat avait pourtant approuvé le texte par 96 voix contre deux dans le cadre d'une réforme de la législation concernant ces services. M. McClellan a reconnu que la Maison Blanche avait envoyé une lettre aux parlementaires en octobre pour expliquer son opposition au projet de loi.

Condoleezza Rice, conseillère de la Maison Blanche pour la sécurité nationale et prochaine secrétaire d'Etat, y justifiait cette opposition par le fait que le projet de loi "accorde aux détenus étrangers une protection légale à laquelle il n'ont pas droit en vertu de la législation applicable".

Le projet de loi interdisait surtout aux agents américains l'usage de la torture ou de traitements inhumains et imposait à la CIA et au Pentagone de remettre au Congrès un rapport sur leurs méthodes, selon l'article du NYT.

Quelques responsables démocrates ont affirmé au journal que l'administration Bush essayait de maintenir une certaine latitude légale pour permettre à la CIA d'avoir recours à des pratiques d'interrogatoire "musclé".

Avec Reuters


www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-394149,0.html




La torture mode d'emploi, par Jack Wheeler, pour le Washington Times.
J. Wheeler a dispensé des cours à "L'école de Amériques" située sur le territoire US, fournisseur officiel des tortionnaires sud-américains

Alors que vient d'être capturé l'un des lieutenants du groupe terroriste Al Qaïda, Khalid Shaikh Mohammed (appelé aussi par ses initiales « KSM »), il est absolument nécessaire de lui faire cracher ce qu'il a dans la tête rapidement et sans mensonges, avant que son réseau ne disparaisse dans l'ombre.

Quelle serait, alors, la forme la plus efficace et pratique d'interrogatoire ? En 1995, la police d'État des Philippines capturait un agent d'Al Qaïda. Elle savait que celui-ci avait en projet des actions terroristes, mais ne savait pas lesquelles. Alors elle le tortura, à l'ancienne, comme dans les films, en écrasant des cigarettes sur ses testicules, en lui cassant des côtes, bref tout l'inventaire des pratiques. Il fallut deux semaines pour qu'il craque, révélant le projet de détournement de onze avions de ligne. En faisant la lumière sur le complot, la torture sauva des centaines, voire des milliers de vies, ce qui justifie clairement cette pratique.

L'aspect éthique du fait de torturer KSM ne devrait même pas être mis en doute. Concrètement, la question est plutôt : comment le torturer de façon à ce qu'il faille quelques heures, non pas des jours ou des semaines, pour qu'il craque ; et une fois qu'il a craqué pour être sûr qu'il dit la vérité.

Premièrement, il faut éviter d'utiliser un soit-disant sérum de vérité comme le sodium thiopental. Cette substance agit en brouillant la mémoire au point de vous faire oublier qui sont vos amis et qui sont vos ennemis. Alors vous croyez que la personne qui vous interroge est votre ami et vous parlez, mais vous ne pouvez pas penser ou vous souvenir clairement. Non, il faut que la pensée et la mémoire de KSM soient parfaitement claires.

Le meilleur détecteur de mensonges, même s'il n'est pas utilisé en tant que tel, serait un appareil médical qui scanne le cerveau de type encéphalogramme ou IRM. Mille fois plus efficace qu'un polygraphe, l'IRM peut distinguer en temps réel la vérité des mensonges lorsque quelqu'un parle, car différentes parties du cerveau sont actives.

Alors voilà ce qu'il faut faire.

Les États-Unis doivent se rendre à Diego Garcia, dans l'Océan Indien, où est détenu KSM, y installer un IRM et faire trois choses : placer KSM sous le scanner IRM, le mettre en respiration artificielle et lui faire une injection d'une substance paralysante appelée succinyl choline chloride (SCC).

Le SCC, utilisé comme anesthésiant vétérinaire, provoque une paralysie musculaire en bloquant les liaisons neuromusculaires. Cela entraîne l'immobilisation sans affecter le système nerveux central, de manière à ce que KSM ne puisse pas bouger, mais reste entièrement conscient et ressente toujours la douleur. L'injection par un anesthésiste de SCC dans la voie nerveuse menant au diaphragme paralysera les muscles nécessaires à la respiration. KSM est donc en mesure de penser, de se rappeler, de parler, mais ne peut pas respirer. L'appareil de respiration artificielle respire pour lui. Sans cet appareil, il atteindrait vite l'asphyxie et mourrait.

Le respirateur est un PAPC, ou Pression d'Air Positive Continue, utilisé pour traiter l'apnée du sommeil, avec un masque nasal. L'appareil est placé dans une pièce contiguë avec un long tuyau, car aucune pièce métallique ne peut se trouver à proximité des énormes aimants de l'IRM. L'appareil envoie de l'air dans les poumons par le conduit nasal. Sa bouche est dégagée, ce qui lui permet de parler.

Alors débute l'interrogatoire. On pose à KSM une série de questions dont on connaît les réponses (par exemple : « êtes-vous musulman ? », « Boiriez-vous un verre de graisse de porc ? »). S'il ment, on éteint le respirateur. Il existe peu d'expériences aussi terrifiantes que la suffocation. Après une période de suffocation suffisamment longue pour qu'il soit vraiment terrifié, le respirateur est rallumé, la question est posée de nouveau et le procédé est répété jusqu'à ce qu'il dise la vérité. Une fois que les parties du cerveau de KSM qui s'activent quand il dit la vérité ou qu'il ment sont clairement identifiées, le vrai interrogatoire commence. Il ne faudra pas beaucoup de temps, une heure ou deux au plus, avant que KSM ne chante comme une volière de canaris.

Une fois que toutes les informations utiles ont été extraites de son cerveau, KSM est informé qu'il sera tué après avoir été enduit de graisse de porc, que son cadavre sera manipulé par des femmes et autres dispositions qui sont censées empêcher un musulman d'accéder au paradis après la mort - de façon à ce qu'il meure en croyant qu'il n'aura jamais le vin et les vierges du paradis, mais qu'il brûlera en enfer. Suite à son exécution, il ne restera rien de lui. Son corps devra être incinéré et ses cendres répandues aux quatre vents.

Alors le message pourra être diffusé. Tous les membres d'Al Qaïda devront savoir qu'une fois capturés, ils trahiront leurs camarades et leur destin sera de brûler en enfer. La seule manière de gagner la guerre au terrorisme est de terroriser les terroristes pour qu'ils abandonnent leur maléfique jihad.

Jack Wheeler
5 mars 2003
traduit par Réseau Voltaire



www.ratiatum.com/forum/index.php?showtopic=36019#

:shock: on se croirait dans 24h...

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 20 ans 2 mois #3458 par lo_ol
euh.... rassures moi baboon: dis moi que c'est pas vrai! :shock:

"La seule manière de gagner la guerre au terrorisme est de terroriser les terroristes"

ça me rappelle tristement qqun ça.... :no:

ce jack wheeler ne mérite qu'une chose: subir lui-même la méthode qu'il préconise :vtff:

~~~~~ mAkE SoME fuCKiNg NoIsE ~~~~~

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 20 ans 2 mois #3459 par gringho

"La seule manière de gagner la guerre au terrorisme est de terroriser les terroristes"


enfin si c est fait humainement ...

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 20 ans 1 mois #4174 par baboon

Comment les Etats-Unis délocalisent la torture

La presse américaine a publié une série d'enquêtes révélant l'existence de ces transferts par la CIA appelés «restitutions extraordinaires».

Par Jérôme BERNARD, AFP

mercredi 16 mars 2005 (Liberation.fr - 17:04)

Les preuves s'accumulent sur la «délocalisation de la torture» par la CIA, qui consiste à transférer des prisonniers suspectés d'activités terroristes dans des pays pratiquant la torture afin de les faire parler, même si le gouvernement américain dément une telle politique. Depuis quelques semaines, la presse américaine a publié une série d'enquêtes révélant l'existence de ces transferts par l'agence américaine de renseignement appelés «restitutions extraordinaires».

Le magazine The New Yorker, dans un article intitulé «La torture externalisée» publié en février, affirme que de présumés terroristes ont été envoyés en Egypte, au Maroc, en Syrie et en Jordanie, «chacun de ces pays étant connu pour utiliser la torture lors d'interrogatoires». Le magazine Newsweek et l'émission «60 Minutes» de la chaîne de télévision CBS ont révélé de leur côté que la CIA utilisait secrètement un avion pour transférer les prisonniers dans ces pays. Selon le New York Times, la CIA aurait transféré entre 100 et 150 prisonniers depuis les attentats du 11 septembre 2001, après avoir reçu carte blanche de la Maison Blanche par le biais d'une directive secrète.

«Assurances diplomatiques»
En procédant à ces «restitutions extraordinaires», le gouvernement américain évite les procédures traditionnelles d'extradition, alors que le droit américain interdit l'expulsion ou l'extradition d'individus vers des pays où la torture est pratiquée. Selon Wendy Patten, responsable de l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, l'administration Bush se contente d'obtenir des «assurances diplomatiques» que les prisonniers ne seront pas torturés. Ces assurances ne sont qu' «un vernis de légalité», affirme-t-elle. «Nous savons qu'elles ont été dans les faits violées par des gouvernements à qui ces suspects ont été remis».

La CIA ne reconnaît pas officiellement l'existence de ces restitutions extraordinaires et la Maison Blanche a assuré que les Etats-Unis «n'exportaient pas la torture». Jeudi, des élus démocrates au Congrès ont déposé un projet de loi pour mettre fin à cette pratique. «Il est devenu tout à fait clair que la “restitution extraordinaire” n'est rien d'autre que la délocalisation de la torture», a dénoncé le représentant Ed Markey (Massachusetts), à l'origine de ce projet de loi. L'initiative a reçu le soutien de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, Human Rights First et le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), un groupe d'avocats américains.

Chocs électriques
Ces organisations citent le plus souvent le cas de Maher Arar, un ingénieur canadien d'origine syrienne arrêté en septembre 2002 à New York et transféré en Syrie où il aurait été torturé pendant 10 mois. «En relâchant Arar, la Syrie a déclaré qu'elle n'avait jamais eu d'intérêt à le détenir mais qu'elle l'avait emprisonné et interrogé pour s'attirer les bonnes grâces des Etats-Unis. Les enquêtes indiquent que Arar a été soumis à des chocs électriques et a été battu», dénonce Elisa Massimino, de Human Rights First.

Le CCR a déposé une plainte en janvier 2004 pour le compte de Maher Arar, mais le gouvernement américain «a tenté de manière répétée d'obtenir un non lieu, affirmant que ce cas devrait être considéré comme un «secret d'Etat»», déclare le groupe d'avocats en anglais. «Même les Syriens ont dit quand ils l'ont relâché qu'ils ne pouvaient pas trouver de lien avec le terrorisme», dénonce-t-il. Le CCR cite aussi le cas de l'Australien Mamdouh Habib, qui «a été envoyé en Egypte par les Etats-Unis pour être torturé avant d'être transféré à Guantanamo, puis d'être relâché sans charge contre lui deux ans plus tard».


www.liberation.fr/page.php?Article=282964


c pas con remarque.. :shock:

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Temps de génération de la page : 0.299 secondes