Beter Kom Je Niet - 19 05 07

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il y a 17 ans 10 mois #22040 par Speedloader
Beter Kom Je Niet
19 05 2007
Hemkade
Zaandam (Hollande)


Beter kom je niet - Hardcore

00:00 - 00:00: MC: Da Mouth of Madness
22:00 - 22:50: Lunatic
22:00 - 22:50: Miss Hysteria
22:50 - 23:40: Satronica
23:40 - 00:30: Partyraiser
00:30 - 01:00: Live: Angerfist
01:00 - 01:50: Radium
01:50 - 02:40: DaY-már
02:40 - 03:10: Live: Unexist
03:10 - 04:10: Vince
04:10 - 05:00: Nosferatu
05:00 - 06:00: Noize Suppressor
05:00 - 06:00: Tommyknocker

Beter donker vs Hard of niet - Darkcore vs Terror

23:00 - 23:50: 100 Kilo Maarten
23:50 - 00:40: Negative A
00:40 - 01:40: Hellfish
01:40 - 02:40: Live: The DJ Producer
02:40 - 03:30: The Vizitor
03:30 - 04:20: Smurf
04:20 - 04:50: Live: Noisekick
04:50 - 06:00: Angernoizer

Beter kwam je niet - Early Hardcore

00:00 - 00:00: MC: The Intellectual Killer
23:00 - 23:40: The X-clusive
23:40 - 00:40: Tumbler
23:40 - 00:40: Spy-D
00:40 - 01:40: Champ-e-on
01:40 - 02:40: Mobius
01:40 - 02:40: Mortis
02:40 - 03:40: OCD
03:40 - 04:40: Leviathan
04:40 - 06:00: Eek
04:40 - 06:00: Reiner

Les soirées Beter Kom Je Niet sont réputées pour être les plus dures des soirées hardcore hollandaises. Leur évolution le confirme : le gabber s’y fait rare. Le public, moins Lonsdale, un rien plus freak, semble corroborer. Hardcore, terror, speedcore : c’est parti pour rigoler moyen.
Ce soir le plateau de la salle hardcore promet de tout casser : dans l’ordre, Lunatic & Miss Hysteria, Satronica, Partyraiser, Angerfist, Radium, Day-Mar, Unexist, Vince, Nosferatu, Tommyknocker vs Noize Suppressor. Les salles old school et terror attendront, d’autant qu’elles sont copieusement desservies par un mauvais son. Alors que celui de la salle hardcore est fort et clair, et que les stroboscopes et les lasers incendieront de juste le troupeau des sacrifiés s’agitant sur le dancefloor.

Lunatic & Miss Hysteria, le duo de wannabe DJs en vogue, aligne des tracks en vogue pour un résultat proche du néant, un peu comme d’habitude avec eux. Là, ils ont une excuse : la salle est vide…
Satronica illustre la théorie selon laquelle un bon producteur ne fait pas forcément un bon DJ. Si tous les apprentis DJ veulent aujourd’hui sortir des maxis pour augmenter leurs chances de se faire booker, il reste que beaucoup de producteurs devraient s’abstenir d’apprendre à caler à la demande des organisateurs de soirées - ces derniers ayant de manière certes compréhensible besoin d’aligner des gros noms sur leurs beaux flyers en carton épais avec vernis sélectif. Ce système entraîne en effet la présence de moult nouilles aux platines.

Un jeune DJ français accompagne la troupe de fêtards parisiens. Ce soir, c’est sa première surprise-party en Hollande. Venu des free parties comme tant d’autres, il a longtemps été persuadé que le vrai hardcore commençait à 240 bpm, et d’abord dans des disques français sortis il y a 10 ans. Volontiers moqueur à propos du hardcore hollandais, il n’en montre pas moins les signes du type qui doute : et si ceux qui l’ont entraîné à Zaandam ce soir avaient raison ? Le hardcore français peut-il ne pas être le seul du monde ? Les soirées françaises sont-elles surpassables ?

Partyraiser mixe à 23h40. C’est tôt, pour un spécialiste en piétinement de masses. Mais comme il doit jouer dans trois autres soirées cette nuit, il faut bien qu’il commence par quelque part et c’est à la BKJN qu’il va exercer en premier son art du dépeçage de cerveau. Le dancefloor est moyennement rempli et sporadique dans sa motivation. Le robot blond au t-shirt « The Godfather » (en voilà un qui n’est pas épargné par la mégalomanie) s’en fout. Dans deux minutes, la foule sera asservie. Deux minutes plus tard, elle est asservie. Les tracks sont certes lents, et le maître boucher joue plus souvent les breaks que lors des dévastations plus tardives. Mais Partyraiser a un sens aigu du saccage carré. La méthode est au point. C’est dans le nom : il se pointe et il raise la party. Ca a l’air facile. C’est en tous cas expédié de main de monstre. C’est donc, entre empilage de fréquences baveuses et cuts martelés, que le plus à la mode des DJ hollandais, celui sans qui cette mode noise n’eût pas été la même, aligne son vinylique programme pour une mécanique débauche. Les crânes sont ouverts, les physiologies encore fraîches : Partyraiser laisse la salle aux méchants (nombreux) qui vont lui succéder. On ne le sait pas encore, mais les DJ sont de mauvaise humeur ce soir, et le dancefloor va payer.

Le jeune DJ est retourné. Puissance du son. Energie positive de la foule. Le spectacle. Un DJ qui ne joue pas derrière une bâche mais à 3 mètres du sol, et qui en deux disques possède 2000 cerveaux. En quelques minutes, la France est toute petite, et les névroses de sa scène hardcore apparaissent pour ce qu’elles sont : rien. Choc culturel.

Sur ces entrefaites, la troupe Angerfist la ramène, toutes capuches et masques dehors. Le numéro est rôdé : bouts de tubes sertis de morceaux de rythmiques incisives. L’accoutrement en rajoute dans le côté rituel, ce qui n’empêche pas le public de saluer avec bonheur les « Chronic Disorder » et autres succès oscillant entre hardcore vulgaire et noise gabber. Angerfist n’a jamais été traumatisé par le new style ni par Promo. Il ne s’agit pas de faire fin mais efficace, en portant le concept aussi haut que les roulements de mécanique peuvent le permettre. Tout ce charmant folklore s’exprime le long d’un mid-tempo bien vu pour l’horaire – sachant que les lascars masqués peuvent aussi s’adonner à du terror bien gras. Tout le monde est content, la petite fiesta peut continuer.

Le jeune DJ découvre un public galvanisé par des tubes qu’il connaît par cœur : en Hollande, le hardcore, c’est Saturday night fever. Le hardcore peut être une joie simple, cela n’empêche pas de se faire balayer. Et quel délicieux sentiment, alors qu’on en prend plein la tête, de se dire que ce n’est que le début. Professionnalisée, la débauche a des avantages.

C’est un plaisir rare que d’écouter Radium dans une soirée où il ne sera pas forcément le roi des DJ. Incontestable en France, il l’est moins en Hollande et cela n’en rend que meilleures des prestations où il calme tout le monde avec un de ces mix ultra précis faisant alterner puissants ramonages et arabesques mentales. S’il part concentré – il est attendu au tournant – il en arrive vite à quelques démonstrations physiques envers le public, dans le genre balisé mais plaisant type « lève les bras sur un gros ‘Fuck You’ brâmé dans le disque ». Le boss des DJ hardcore français prend donc le dancefloor à rebrousse-poil, le maintenant dans un entre-deux aussi jouissif que pentu dont beaucoup mettront du temps à se remettre. Radium tatane, avoine, déboîte, et pour que les petites natures cessent de chanceler, caresse ce qu’il faut avant d’embrayer sur des exactions parfaites. La brochette de français présents sur le dancefloor gueule son soutien inconditionnel tout en se faisant malmener comme les autres. Aussi propre qu’indécent. Le public ne s’y trompe pas : Radium sera numéro 1 à l’applaudimètre, cette nuit.

Le jeune DJ est aux anges. Le niveau musical est élevé. Il progressera dans son art. Sa soirée est déjà faite, le reste ne sera que du bonus. Et quel bonus. Brûler ses certitudes musicales sur un dancefloor jouissant dans l’agonie est un sentiment trop rare.

C’est quelque part bienvenu qu’une DJette laborieuse comme Day-Mar succède à cette tripotée de loups du hardcore. C’est reposant. Temps de calage à rallonge, mix plat, on peut souffler (bien qu’il fût encore tôt, les dégâts sont déjà importants).

Le jeune DJ découvre les filles dépoitraillées, les variantes du pas de danse gabber, les types qui font 190cm de taille moyenne. Il réalise être sur la Lune. Il aime. S’amuser en dansant sur du gros hardcore est un sentiment trop rare.

Unexist pour son premier live : laptop accompagné d’une platine pour les scratchs. Vince en aligne quelques-uns sur les séquences d’ouverture de Jappo, le temps qu’il prenne ses marques. Puis le bétonneur italien se lance. Ses morceaux apparaissent comme de juste tout au long de son live, mais l’option de l’enchaînement des tubes est délaissée au profit de mise en abyme des constructions rythmiques chères au bestiau. Les articulations, scratchées ou pas, donnent l’occasion de franchir quelques bonnes poignées de bpm : démarrant à 150 bpm, le live finira à 220. Toujours ce gros son hardcore, entre industriel aux reflets métalliques et gabber gavé de testostérone, pour une dynamique rarement égalée, surtout quand certaine mode du kick disto camoufle chez bien d’autres l’absence de composition. Le live pourrait être plus fluide, mais les saccades impulsées par les sauts de bpm remettent d’aplomb un public encore un peu molesté par la prestation de Radium.

Le jeune DJ est prévenu par ses collègues festifs que le moment qui suit va le faire venir dans ses braies.

Maître Vince, le DJ Imperator, va de toutes façons remettre tout ça en place. Vince est grand. Les meilleures prises en main, le sens du dancefloor le plus fin. Démonstration. Le public est somme toute monté rapidement, brutalement (se faire Partyraiser à froid générant autant de dégâts que de se faire reprendre à chaud, bref) et ça sent encore l’inconfort mental dans cette masse prête à jogger son love. Sur la base d’un tracklisting à dominante kick disto, comprenant quelques touches gabber, Vince aligne ces phases improbables emmenant les tracks les plus basiques vers des sommets d’abstraction. Osons-le : Vince est céleste et la promenade technique qu’il inflige à un dancefloor fervent est d’autant meilleure que le DJ Imperator administre quelques brutalités bienvenues. Au fur et à mesure, la foule se meut en des séries de mouvements coulés, unifiés, bienheureux. Ca part mental, la salle est liquide, la soirée n’est pas finie. Kif.

Le jeune DJ a compris le pouvoir des platines. Vince est grand. Tant d’aisance est inhumain. Il est partagé entre vénération et souffrance. Comme d’autres avant lui, la pensée de donner ses platines à son retour le traverse. Sans compter le nombre de dimensions qu’il a traversées pendant le set du Maître. Comme des blocs d’iceberg s’affaissant dans l’océan par une ambiance de réchauffement climatique, des tranches de son cerveau sont tombées au rythme des bpm. Le naufrage est irrémédiable.

Nosferatu, le gars bonhomme, le genre animateur de fête foraine, sain dans le brutal, déconne dans l’orgie. Le roi du ‘on lève les bras bien haut’ reprend les affaires tranquillement. Il perpétue la ligne dure impulsée par Vince en avoinant des séquences longues et linéaires, pour mieux tenir au bout de ses faders un dancefloor bien compact et prêt à tout. Chemin faisant, les breaks s’allongent, voici quelques réminiscences gabber, et, gavé comme une oie, le public s’abandonne du côté hymnique des affaires. Cartonner là où on ne l’attend pas : Nosferatu à l’œuvre. Un genre pince-sans-rire, fouettant les petits culs, tapant derrière la tête, prenant le contrôle des pieds quand les têtes vagabondent. Y en a partout.

Le jeune DJ n’a plus un poil de sec. Il en a trop entendu, trop vu. Le physique le rappelle à l’ordre : ‘utilise les maigres forces qui te restent pour ramper jusqu’à la sortie’. Il est vaincu, rabougri. Il a brûlé au cœur d’un enfer nourri des flammes de sa propre joie.

Là-dessus, le ping-pong Tommyknocker vs Noize Suppressor peut bien avoir l’air d’une farce, leurs pitreries gabber s’avèreront finalement reposantes. L’atomisation auparavant infligée au dancefloor rappelle que la Hollande, on peut en rire, mais c’est bon.

Le jeune DJ est pulvérisé et heureux. Il a perdu son pucelage.

This is Holland.

Tant qu'à se lécher entre grosses putes, autant jouir comme des cochonnes.

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il y a 17 ans 10 mois #22045 par Free Spirit
:hanged:

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il y a 17 ans 10 mois #22062 par Tengku
Réponse de Tengku sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07
J'ai beau chercher dans mon dico ... à moins que je fasse un dessin ... La messe est dite :bravo2:

Merci, on s'y serait cru ...
Sinon ce WE, y'avait braderie dans mon quartier :blink:

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il y a 17 ans 10 mois #22066 par baboon
Réponse de baboon sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07
et ce jeune dj c ?

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il y a 17 ans 10 mois #22071 par Speedloader
Un jeune doué... Je ne donnerai pas son nom, il a pas forcément envie de voir étaler ici, sans jeu de mot, qu'il s'est oublié 20 fois dans son pantalon au cours de la nuit tellement il a kiffé.

Tant qu'à se lécher entre grosses putes, autant jouir comme des cochonnes.

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il y a 17 ans 10 mois #22079 par baboon
Réponse de baboon sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07

Un jeune doué... Je ne donnerai pas son nom, il a pas forcément envie de voir étaler ici, sans jeu de mot, qu'il s'est oublié 20 fois dans son pantalon au cours de la nuit tellement il a kiffé.


C marrant j'ai toujours crut qu'en 40 il n'y aurait mieux pas fallu que je sois une de tes connaissances, vu ta propension a la délation. me saurais je trompé ? ou le nom te brule les lèvres et tu attend juste quelques remarques flagorneuses a ton égard ?

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il y a 17 ans 10 mois #22080 par aXm
Réponse de aXm sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07
je crois savoir de qui il parle :roll: :evil: :lol:

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il y a 17 ans 10 mois #22084 par CoreBack
Réponse de CoreBack sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07
Moi aussi je sais, un indice, il porte toujours de grandes lunettes en soirée :lol:

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il y a 17 ans 10 mois #22087 par aXm
Réponse de aXm sur le sujet Re: Beter Kom Je Niet - 19 05 07
on parle pas du même alors :? :roll: 8) :lol:

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